Depuis que je connais Marion, beaucoup de choses ont changé. Je ne parlerai pas ici des aspects les plus privés, bien sûr. Mais vivre avec quelqu’un qui est intolérant au gluten est un peu différent de l’expérience commune à la plupart des gens. Beaucoup moins difficile que ce que certains pourraient craindre, mais il y a des choses courantes sur lesquelles on ne jette plus le même regard.
L’une d’entre elle est la réaction que l’on peut avoir devant une devanture de boulangerie.
J’ai aujourd’hui un p(petit) mouvement de recul devant une baguette dite traditionnelle. Vous savez ? Celle qui est élégamment saupoudrée d’une blanche farine sur une croûte dorée. La simple présence de la fine farine me fait immédiatement penser à tous les endroits où cette farine va probablement aller se loger et le risque de la transporter partout autour de moi si je m’en approche. Ce n’est pas la terreur que provoquerait la réception d’une enveloppe emplie d’une poudre blanche immédiatement associée aux alertes à l’anthrax de 2001, mais je n’aurais pas imaginé cela avant d’être personnellement confronté à la sensibilité au gluten.
Evidemment, c’est aussi un peu la même chose avec les miettes du pain. Juste un peu moins inquiet parce que plus visible…